Pr Pascal Auquier, comment décririez-vous votre rôle à l’échelon inter-régional ?
Le GIRCI Méditerranée est un Groupement de Coopération Sanitaire. Ses missions sont d’organiser ou gérer des activités administratives, logistiques, techniques, médico-techniques, d’enseignement ou de recherche dans les régions Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse.
D’une façon générale l’action des GIRCI est fixée par la circulaire DGOS du 29 juillet 2011 conférant aux GIRCI un certain nombre de missions comme : La gestion du Programme Hospitalier de Recherche Clinique Interrégional (PHRCI) et l’évaluation des projets financés, la formation et l’information des professionnels de recherche clinique, l’appui à la réalisation des missions promoteur (Assurance qualité, monitoring, vigilance) , le soutien aux établissements de santé sans structure de recherche dédiée et pour les offreurs de soins de ville, la mise à disposition d’outils et de procédures standardisés.
Pour autant ce cadre général, n’exclut pas des orientations spécifiques internes dont certaines sont recommandées par la DGOS. A ce titre une attention particulière est portée aux 4 domaines suivants :
- Animation territoriale ;
- Appui à tous les investigateurs et à toutes les structures ne disposant pas de dispositif d’appui complet à la recherche ;
- Information/formation de tous les acteurs de la Recherche Clinique ;
- Professionnalisation de la recherche.
Que peuvent apporter d’après vous les grands établissements (CHU, CLCC) auprès des petits établissements au sein de PACA-Corse ?
Nos régions regroupent plus de 5 millions d’habitants dont les caractéristiques démographiques font de la santé un domaine structurant dans les champs économique et social. Le potentiel de recherche dans le champ de la santé est donc majeur au regard de notre population et des équipes en place. Les 4 grands établissements de notre territoire ont un historique ancien de structuration des dispositifs et plateformes d’aide à la recherche : montage de projets, suivi, aspects réglementaire et éthique…Ces structures ne peuvent être déclinées dans l’ensemble des établissements ou structures de soins, mais constituent des ressources communes qu’il convient de partager et de valoriser aux bénéfices des acteurs de la recherche et surtout de la population : la recherche est un facteur d’accélération d’accès à l’innovation dont doit profiter le plus grand nombre de la population de nos deux régions.
Et pour terminer : Quelle est votre vision pour l’avenir pour le GIRCI Méditerranée ?
Le GIRCI Méditerranée a la chance de bénéficier d’une configuration très spécifique : c’est un GIRCI à taille humaine, où le poids des grands établissements reste raisonnable, facilitant le dialogue et le travail de proximité. Nos régions bénéficient d’un tissu d’équipes de recherche extrêmement dense et reconnu. Par ailleurs nous avons des spécificités territoriales fortes constituant des enjeux majeurs de santé : vieillissement, précarité et inégalités sociales de santé, couverture territoriale…Si nous revendiquons nos spécificités, favorisons le travail de maillage territorial, respectons chacun des acteurs, le GIRCI Méditerranée sera un contributeur innovant et reconnu de la recherche en santé : ne soyons pas frileux, soyons innovants et disruptifs. La nouvelle gouvernance et le renouvellement des équipes techniques mise en place au cours des derniers mois sont les garants de cette réussite dont je ne peux douter.
Quelques chiffres :
- Nombre de projets de recherche financés par le PHRCi et AO GIRCI, 19 en total portés par les 2 Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et les 2 Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC) de Marseille et Nice.
- Pour un total de : 2.2 M €
Télécharger au format pdf : Newsletter N° 1 GIRCI Méditerranée sept 2018